16 au 19 novembre 2010
Plus de 4000 temples et stupas dans la plainede Bagan |
Le cœur du Myanmar, sa plaine centrale, témoigne des dynasties glorieuses du passé birman. La plus célèbre fut sans aucun doute celle de Bagan qui débute en l’an 1044 avec le couronnement du roi Anawrahta qui a, par la suite, unifié le pays et s’est converti au bouddhisme. Sa dynastie a régné pendant 200 ans; ce fut l’âge d’or de Bagan, le site s’étendant sur 50 km2 et regroupant plus de 12 000 temples et stupas. La vue d’ensemble de cette plaine où, au coucher du soleil, des milliers de stupas brillent de tous leurs feux, est tout à fait spectaculaire. On le compare à Angkor au Cambodge… ce n’est pas peu dire sachant qu’on dit d’Angkor que c’est le 8e merveille du monde… ! On vous en reparlera, nous y serons sous peu. Même si le temps a effacé nombre de ces lieux sacrés, il en reste quand même 4 000 stupas et temples sur le site, plus qu’il n’en faut pour imaginer la grandeur du lieu à l’époque et savourer sa splendeur actuelle.
La meilleure façon de découvrir Bagan est le vélo; les distances sont courtes entre chaque stupa et le vélo nous offre la liberté de nous arrêter ici et là au gré de nos impulsions et de faire, à chaque fois, une nouvelle découverte. Ils sont tous différentes ces stupas et temples, certains immenses, d’autres minuscules mais tous ont leur charme, leur caractère propre.
Mais Bagan, ce n’est pas seulement une collection de stupas, c’est aussi une région qui compte 50 000 habitants. Il n’est pas rare de voir un stupa érigé en plein milieu d’un champ de maïs ou un berger qui fait paître ses chèvres dans les alentours; cela ne fait qu’ajouter à la quiétude et à la beauté du lieu, voire à son caractère sacré.
Bagan, ce fut aussi l’occasion de rencontrer et discuter avec les gens du pays. Nous avons été surpris à quel point certains parlaient ouvertement contre le régime militaire en place. Il faut dire qu’Augn San Suu Kyi, prix Nobel de la paix en 1991 et chef de l’opposition birmane, venait tout juste d’être libérée après près de 20 ans d’emprisonnement et de résidence surveillée, l’atmosphère en était une de réjouissance et d’optimisme. De plus, après plusieurs mauvaises années, le tourisme était à la hausse, autre raison de se réjouir. Malheureusement, peu de gens, à part ceux qui travaillent dans l’industrie touristique, parlent, ne serait-ce qu’un peu, l’anglais. Il a fallu à plusieurs reprises durant notre séjour au Myanmar recourir aux gestes et aux sourires pour communiquer. Malgré cette barrière linguistique, les gens sont curieux et accueillants à notre égard; ils adorent se faire prendre en photo, au plus grand plaisir du photographe Réal !
Nous sommes restés 4 jours à Bagan, nous aurions pu y rester une semaine, il y avait tant à voir mais le reste du Myanmar nous appelle et notre visa n’est que de 4 semaines, il faut avancer alors nous avons dit Adieu à Bagan en nous disant qu’Angkor prendrait la relève bientôt mais en sachant que Bagan garderait une place bien spéciale dans nos cœurs de voyageurs.