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PHNOM PENH – CAMBODGE

10 au 12 décembre 2010
Un elephant deambule en pleine ville de Phnom Penh... !
Phnom Penh, 1,3 million d’habitants et capitale du Cambodge, nous a charmés et étonnés. La plupart des voyageurs passent ici rapidement en route pour Siem Reap et les temples d’Angkor et c’est malheureux. Phnom Penh est située au confluent de 3 rivières : Mékong, Tonlé Bassac et Tonlé Sap. Face à notre hôtel, le long de la Tonlé Sap, une large promenade bordée de palmiers nous permet de déambuler tranquillement face aux restos et hôtels du centre-ville mais aussi d’observer le trafic maritime intense ainsi que les locaux qui profitent de l’air un peu plus frais du soir pour jouer au badminton ou faire de la danse aérobique qui ressemble à de la danse en ligne accompagnée de musique américaine ! Et Lucie qui rêvait de voir du Tai Chi !!!
Phnom Penh et les environs ont été le théâtre d’incroyables massacres durant les près de 4 ans qu’a duré le règne de Pol Pot et des Khmers rouges de 1975 à 1979. On estime qu’il y a eu plus de 2 millions de morts durant cette seule période sans compter la guerre civile qui a suivi et duré près de 20 ans. Nous nous sommes bien informés sur ce triste épisode de l’histoire cambodgienne mais nous avons choisi de ne pas visiter les sites tels le camp d’extermination de «Choeung Ek» qui a inspiré le film américain «Killing Fields»; il est déjà assez pénible de voir sans arrêt des gens amputés d’une ou deux jambes, victimes de mines terrestres qui abondent encore de nos jours dans le pays.
Pour revenir sur une note plus joyeuse, disons que Phnom Penh n’a pas oublié l’époque de l’Indochine, du temps qu’elle était colonie française. Partout, des noms de restos et d’hôtels en français qui servent de l’excellente bouffe française et aussi de la baguette… pour notre plus grand bonheur ! Côté fromage, c’est plus limité, on retrouve le plus souvent «La vache qui rit» dans nos assiettes mais nous avons eu quand même droit à quelques bons camemberts ! La bouffe typiquement cambodgienne est aussi excellente ! Quoique que les mets soient souvent parfumés à la citronnelle ou au gingembre, on ne risque pas de se brûler les papilles avec les «hot» chilis qu’on retrouve souvent par surprise dans les assiettes thaïlandaises (même s’ils nous affirment que le plat n’est pas épicé !)
LE PALAIS ROYAL ET LA PAGODE D’ARGENT
Batiment du Palais royal
Le Palais royal et la Pagode d’argent ne sont pas aussi somptueux que ceux de Bangkok mais ils sont quant même très intéressants. Le roi, qu’on dit vieux et seul, occupe toujours le Palais, on ne peut donc pas le visiter mais on a néanmoins accès à la salle du couronnement et aux jardins environnants.

Pagode d'argent de Phnom Penh
La Pagode d’argent abrite, comme à Bangkok, un Bouddha émeraude mais elle est surtout fameuse pour son plancher recouvert de 5000 tuiles d’argent pesant chacune 1 kg. En plus du Bouddha émeraude, on peut y admirer de nombreuses statues de Bouddha dont l’une grandeur nature décorée de 9 584 diamants (le plus gros pèse 25 carats) et une autre en bronze de 80 kg ! Malheureusement, il est interdit de prendre des photos à l’intérieur, on ne pourra donc pas vous les montrer !
MUSÉE NATIONAL
Enfin, nous avons rendu visite au Musée national, question de voir encore quelques Bouddhas et dieux hindous (trop, c’est pas encore assez !) et surtout quelques belles pièces sculptées qui ont été retirées des temples d’Angkor pour les protéger du vol et du vandalisme. En effet, on nous répétera souvent à Angkor que ce sont les Khmers rouges qui ont coupé les têtes des statues pour les revendre sur le marché international à des collectionneurs privés mais il semble que nombre de locaux et d’étrangers ont aussi dévalisé les temples au cours des siècles.
Le musée, un élégant bâtiment en brique de terre cuite, est situé tout près du Palais Royal dans un agréable jardin. Nous y avons passé un bon moment et terminé le tout par une bonne bouffe chez Friends, un resto-école qui vise à aider les enfants de la rue en leur offrant emploi et éducation. Excellente bouffe et service digne des grands restos dans un décor chaleureux. Nous y sommes retournés le lendemain et ce fut tout aussi délicieux !
Phnom Penh, une pause gastronomique bien appréciée ! Nous nous y arrêterons avec plaisir au retour d’Angkor en route pour le Vietnam. 

Pecheurs sur la riviere Tonle Sap
 LA RIVIÈRE ET LE LAC TONLÉ SAP VERS SIEM REAP
Le bateau est le moyen de transport le plus agréable pour voyager entre Phnom Penh et Siem Reap, la ville aux portes d’Angkor. Six heures de pur bonheur, assis sur le toit d’une vedette rapide à observer la vie quotidienne et maritime sur la Tonlé Sap qui défile devant nous. Quelques plus gros bateaux de pêche la sillonnent mais, pour la plupart, il s’agit de pirogues de 5 à 8 mètres motorisées ou non. L’homme et la femme s’occupent de lancer et retirer les filets alors qu’un enfant, parfois très jeune, se charge de faire avancer la pirogue tranquillement. La rivière et le lac sont, par endroit, littéralement couverts de filets de pêche. Là aussi, des villages sur pilotis ou flottants au gré des saisons. Le lac quintuple effectivement sa superficie durant la mousson, sa profondeur passant de 2,2 m en moyenne à plus de 10 m. Le lac Tonlé Sap est le plus grand d’Asie du sud-est; il se décharge dans le Mékong à Phnom Penh via un chenal d’environ 100 km. En période de mousson, le flux de l’eau se renverse et le Mékong remonte dans le Tonlé; les terres ainsi inondées sont des plus fertiles lorsque l’eau se retire à nouveau et on dit du lac Tonlé qu’il est l’un des plus riches en stock de poisson d’eau douce.